Sujet: GENESYS ▬ Une poupée de chair. Mer 9 Fév - 16:01
FLOYD MARY GENESYS
« Tu es faible, tu es fourbe, tu es fou. - Tu es froid, tu es faux, tu t'en fous. »
(c) CYRINE (bazzart)
i wanna know everything about you, loser.
NOM(S) ▬ Floyd PRÉNOM(S) ▬ Mary, Genesys DATE & LIEU DE NAISSANCE ▬ 7 Janvier 1991 - Mexico (Mexique) ÂGE ▬ Vingt ans. ORIGINE ▬ Anglaise et Mexicaine. GROUPE ▬ We live in guatemala. AVATAR ▬ Willa Holland.
cause you help us, we wanna know you
PSEUDO ▬ écrire ici. ÂGE ▬ Je vais sur la soixantaine, là. (dix sept) SEXE ▬ [X] mademoiselle [ ] monsieur PAYS ▬ FRANCIA. COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? ▬ Bazzart.
Dernière édition par M. Genesys Floyd le Dim 13 Fév - 15:42, édité 1 fois
Sujet: Re: GENESYS ▬ Une poupée de chair. Mer 9 Fév - 16:01
we don't exactly all living la vida loca, don't we?
Chapitre un.
Je suis. Vivante, je suis. Liquide, je coule entre les bras des rats de provinces et dans leurs lits. Solide, ils se heurtent à moi sans jamais me blesser. Me réjouir. Me toucher. Je ne ressens rien. Une poupée, vous dis-je. Je suis passée de main en main et on m’a façonné avec ce plaisir pervers qu’est le sentiment d’avoir en sa possession un bien précieux, et d’en faire ce que l’on veut. Je ne me suis pas interdit de rêver, ni de penser, juste de m’exprimer. Celui qui m’a créé a jouis autant de ma naïveté que de sa place dans la société. Mais avant cela, dites-moi. Est-ce qu’être traducteur d’un ministre très connu vous donne le droit de balader votre fille très étrange de pays en pays, en la privant de tout ? Même de sa jeunesse. Même de son innocence. Même de sa conscience ? Répondez-moi. De toute façon, quelle importance. Je ne suis plus qu’une statue. La seule chose qui pourrait encore m’atteindre serait de me vandaliser. Comme… Je ne sais pas, un jouet. Ca ne devrait pas tarder. Forcément, oui. Ca ne devrait pas tarder. On me regarde, on m’observe, on me juge. Moi, je ne dis jamais rien. Ou bien je dis ce que les autres veulent entendre. J’ai cette impression délicieusement insupportable d’être constamment contrôlée par une télécommande. Le bouton bleue, et je souris. Le vert, et je suis choquée. Le violet, et j’ai peur. Le rouge, et je me déshabille. Le blanc, et je m’offre. Le noir. Et je souffre. Parfois, je me demande comment ais-je pu en arriver là. Personne ne le sais. Pas même moi. Alors je moque : de moi-même, de nous, de lui, mais surtout de vous. Je tourne en dérision ce monde qui ne m’appartient pas. Je me laisse manipuler, je continue à jouer la poupée, mais il y a bien cette flamme brûlante, incandescente en moi. Je la sens prête à exploser, à m’exploser. Je suis au bord du gouffre, j’ai un pied dans le vide. Je suis un oiseau mis en cage. Et je crèverai les yeux de celui qui m’a jeté parmi les prisonniers. Parfois, je me réveille et j’ai peur. De m’oublier. A force de jouer le rôle que l’on attend de moi, j’ai peur de ne plus savoir qui je suis. Où je vais. Pourquoi. Je respire, et mes iris émeraudes, encadrés de cils noirs et épais, fixent l’obscurité. Je coince une cigarette entre mes lèvres et elle vacille un peu. Une fois, j’ai un peu trop pensé. J’ai un peu trop penché, je suis tombée dans le gouffre, enfin. J’ai choisi de m’enfuir, de ne plus être poupée, jouet, objet sexuel démantibulé. J’ai instantanément su. Ce que je devais faire, et comment. Il fallait que j’échappe à mon géniteur, et à ce qu’il allait faire de moi. Mes gestes étaient naturels, comme si… Je les avais souvent répétés. J’ai ouvert le tiroir. J’ai pris ce qu’il y avait dedans. J’ai pris mon sac, mes clefs. Je suis partie en direction de ce complexe de nuit, j’y ai dansé. Cela allait marquer ma dernière journée de liberté. J’ai pris le flingue et le métal froid me brûlait les mains. Je l’ai brandis sur la foule, j’ai crié. J'ai menacé une pauvre fille qui ne m'avait jamais rien fais. Je l'ai menacé de la tuer, là, en plein milieux des vapeurs d'alcool, de fumée et de transpiration. Mais évidemment je n'ai pas tiré, j'ai juste attendu que la police viennent me chercher. « Vous avez le droit de garder le silence. Dans le cas contraire, tout ce que vous direz pourra et sera utilisé contre vous devant un tribunal. Vous avez le droit de consulter un avocat et d’avoir un avocat présent lors de l’interrogatoire. » J'ai souri. J'avais réussi à lui échapper. « Si vous n’en avez pas les moyens, un avocat vous sera désigné d’office, et il ne vous en coûtera rien. Durant chaque interrogatoire, vous pourrez décider à n’importe quel moment d’exercer ces droits, de ne répondre à aucune question ou de ne faire aucune déposition. » J'ai ri. Ils ne s'imagineront jamais jusqu'où je suis allée pour fuir l'oiseau noir, ce père qui n'a jamais fait que me désirer, et non pas m'aimer. Au tribunal, de l'autre côté du banc des accusés, il m'a regarder. Et j'ai sentis que la flamme qui crépitait autrefois avait, en explosant, effacé toute trace de lui. Je lui offert mon sourire le plus moqueur, j'avais gagné. « Je déclare que Mademoiselle Mary Genesys Floyd ici présente, est condamnée à deux ans de travaux généraux dans le Camp Larez près de Guatemala. Vous pouvez disposer. »
Dernière édition par M. Genesys Floyd le Dim 13 Fév - 15:36, édité 9 fois
Sujet: Re: GENESYS ▬ Une poupée de chair. Mer 9 Fév - 16:02
we don't exactly all living la vida loca, don't we?
Chapitre deux.
J’ai purgé ma peine. Qui, d’après mon avocat, à été minimale face à mon acte. Et toujours d’après lui, je devrais le remercier. Mon géniteur l’a juste bien payé, en espérant pouvoir rejouer avec sa poupée préférée le plus vite possible. Ah, le pauvre vieux, il s’était trompé. Au bout de deux ans de parfait mutisme, j’ai connu le climat et la vie du Guatemala. Presque un retour à mes origines, j’ai appris à apprécier le soleil, la terre sous mes pieds nus, le cri des enfants perdus. J’ai appris à aimer cette ville, et ayant atteint ma majorité, j’y suis restée. Sans aucune nouvelle. Je ne sais pas si je me cache. J’ai peur. Mais Guatemala est devenue ma terre, et je sais que si il voulait me retrouver, jamais il ne pourrait. J’ai vécu dans un renfermement complet sur moi-même, me demandant seulement si je savais encore parler. Rire. Pleurer. J’étais d’un calme à toute épreuve, impassible, et il m’a fallut réapprendre la sociabilité, réapprendre à vivre. Je puise ma force dans ce peuple, je ne voudrais être autre part pour aucune richesse de ce bas monde. Ailleurs, c’est mon hostilité. Ici, c’est ma familiarité.
« Les yeux rivés sur moi, prête à disparaitre sous la table. Il semblait au bord de vomir. Et moi j’comprenais jamais rien ; ma tête faisait mal son boulot, n’associait jamais rien à rien. C’est un âge de gamin où les parents disent rien. »
Couchée sur la terrasse en bois, le soleil m'éblouit. Je plisse les yeux, mes cils formant un rideau contre ses rayons. Ma respiration est calme. Je pense avoir retrouver mes sens. Je me sens bien. Hors de danger. Je rouvre les yeux. Je tourne la tête. Dans ma main, celle d'un enfant. Un petit garçon qui me sourit. Je crois encore.
Dernière édition par M. Genesys Floyd le Dim 13 Fév - 16:06, édité 4 fois
A. Esmeralda-Olive Larez BITCHY FONDATRICE ϟ larez will ruled the world
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Sujet: Re: GENESYS ▬ Une poupée de chair. Dim 13 Fév - 16:08
Excusez moi du DP, je pense avoir fini. J’espère que cela convient, je n'ai jamais été très douée pour être compréhensible dans mes fiches. Le dernier personnage (l'enfant) sera un scénario.