NOM(S) ▬ Sullivan.
PRÉNOM(S) ▬ Zahara Leona.
DATE & LIEU DE NAISSANCE ▬ 3 février 1986 à Sydney.
ÂGE ▬ 25 ans.
ORIGINE ▬ australiennes.
GROUPE ▬ we're here to help people.
AVATAR ▬ bridget regan.

PSEUDO ▬ fanlovedean.
ÂGE ▬ on ne demande l'âge d'une demoiselle ^^ .
SEXE ▬ [x] mademoiselle [ ] monsieur
PAYS ▬ france.
COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? ▬ par rapport à la modératrice de mon forum.

we don't exactly all living la vida loca, don't we?

Chapitre 1

« On ne va pas parler de ça encore une fois ! C’est tous les soirs la même chose, tu…. » La jeune femme était en train de ranger la maison. D’un seul coup, elle se stoppa nette. La colère et la rage commençait à prendre place sur son visage. Elle était une bombe à retardement prête à exploser d’une minute à l’autre. « Tu pourrais au moins dire quelque chose ou me regardait. J’ai l’impression de parler à un mur. » « J’ai du boulot, Penny. Je n’ai pas le temps d’entendre tes conneries. » Elle resta abasourdie. Moi, j’étais à l’étage avec ma petite sœur en train de jouer. Nous étions habitués à entendre nos parents se disputer. C’était un spectacle quotidien que l’on aurait pû se croire dans une émission de télé-réalité. Ce n’était pas agréable de les voir ainsi. ça nous faisait peur et en même temps, on en avait marre. Seulement, cette fois, la scène semblait différente. Différent, sans vraiment savoir pourquoi. C’était comme d’habitude, des cris, des objets qui partent du sol, des portes qui claquent… « Tu ne fais aucun effort même pas pour tes deux filles. C’est quand la dernière fois que tu es allé au parc avec elles ou que tu étais là pour leurs anniversaires. Qu’on soit là ou pas, c’est pareil. » Il ne répondit rien, se contenta de reprendre sa paperasse. Je ne connaissais pas beaucoup mon père à vrai dire, c'était ma mère qui s'occupait le plus souvent de moi et de ma sœur. Il n’était pas à mes yeux un héro comme ça aurait dû être le cas. Je pouvais très me passer de lui. Il ne me prenait jamais dans ses bras, il ne faisait pas attention à moi, même pas un bonjour en rentrant du travail. Les seules fois où nous avions passé un moment ensemble, c’est lorsque ma grand-mère était morte. Il m’avait prise dans ses bras en me disant que tout irait bien. Tout le monde veut avoir un père et bien, moi, j’aurais préféré qu’il parte, qu’il n’épouse jamais ma mère. « Écoute John, cette situation devient insupportable. Il faut faire quelque chose, je ne veux pas vivre le reste de ma vie comme ça. » Il se leva. Ma sœur et moi avions pris place dans l’escalier caché derrière les barreaux. Cette fois là, on voulait voir le spectacle. Savoir comment ça se finirait cette fois-ci ? « Penny, Tu dois me comprendre. Je ne peux pas ramener l’argent et m’occuper de vous. C’est ton rôle de prendre soin des filles. » Penny écarquilla les yeux. Soudain, les larmes aux yeux, elle s'approcha de lui les mains sur les hanches. Elle cria nos deux prénoms dans l’escalier. Doucement, nous descendions les marches pour aller prendre chacune d’un côté de notre mère. « Nous partons. Les filles viennent avec moi, nous allons chez ma mère à Melbourne. Tu recevras les papiers de divorce prochainement. Je ne ferais pas marche arrière cette fois. Au revoir, John. » Et comme ça, nous sortions en claquant la porte.

Chapitre 2

La cloche venait de sonner, et encore une fois, je m'étais précipitée aux toilettes pour vomir un bon coup. Cela faisait maintenant quelques semaines que j'étais malade comme un chien et que j'avais des douleurs au bas ventre, ce qui ne me rassurait pas du tout. « Leo, t'as avalé un truc pas frais à la cantine aujourd'hui ? » C’était ma sœur qui était venue à mon secourir lorsqu’elle m’avait vu courir jusqu’aux toilettes. Parfois, elle s’inquiétait un peu trop pour moi. C’était tout à fait normal, on veillait l’une sur l’autre. « Non, ce n’est pas ça. Je n’ai rien mangé à midi. » Je lui adressais un sourire forcé pour essayer de monter que j’allais bien. Mais elle me connaissait trop, elle savait que je mentais. Elle me proposa de quitter le lycée pour rentrer à la maison. J’étais vaseuse et j’expliquais à ma sœur ce qui se passait dans ma tête. J’évoquais le fait que j’étais peut-être enceinte après ce qui c’était passé à la fête de ma meilleure amie. J’aurais pensé la voir me crier dessus me disant que j’étais idiote mais non. Elle s’arrêta devant la pharmacie et alla acheter un test de grossesse. Elle n’avait pas tort, il fallait bien que je le fasse pour être fixée. Je n'imaginais même pas ce qui se passerait si celui-ci était positif.. Ma mère le prendrait très mal et me crierait dessus me disant que j’aurais dû me protéger. J’avais les mains qui tremblaient. Halona prit ma main et la serra. Ma sœur me soutenu durant tout le reste. Elle fut quand le résultat du test s’afficha sur l’écran. POSITIF …

A plusieurs reprises, j’ai voulu quitté la ville avant que mon ventre devienne rond et que ma mère ne l’apprenne. Seulement, Halona fut à chaque fois là pour me tendre sa main et me dire que tout allait bien se passer. Je ne savais pas si je voulais garder cette enfant ou bien le faire adopter. Je n’en avais aucune idée. « Tu dois le dire à maman. Tu as besoin d’elle, tu as besoin de ces conseils. » Elle n’avait pas tord mais que dirait-elle ? Elle me verrait comme une trainée ? « Je n’y arriverais jamais, Halona. Je ne suis pas capable d’être mère. » Ma sœur me prit dans ses bras et me dit que je serais la meilleure mère du monde. Elle avait tord et le savait. C’est un soir que je pris mon courage à deux mains et que j’annonçais la nouvelle à ma mère. Elle n’eut aucune réaction au départ puis une larme coula le long de sa joue. Je croyais qu’elle me détestait, mais non. Elle était heureuse. Elle posa sa main sur mon ventre qui avait augmenté et le caressa doucement. « Leona, quoiqu’il arrive, je serais là. Je t’aiderais. Il ne faut pas que tu es peur. Tu verras, ça sera le plus beau moment de ta vie. » Cette grossesse fut merveilleuse par rapport à ce que je pensais. J’avais dix-sept ans et avoir cet enfant me rendit plus forte. N'était-ce pas le principal ? Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Le jour où ma fille vint au monde, j’étais entrain de faire du shopping avec ma sœur. Heureusement, Halona eut le bon réflexe et n’emmena à l’hôpital. Le trajet jusqu'à l'hôpital ne fut que souffrance. Je crus réellement que j'allais accoucher dans la voiture ! Heureusement, ce ne fut pas le cas. Calliope naquit. Lorsque je la pris dans mes bras et que je vis ce petit être, l’émotion s’empara de moi. J’étais la fille plus heureuse et je ne plaignais son père ne pas être ici. Lorsque je lui avais annoncé que j’étais enceinte, il n’avait pas attendu deux minutes avant de me quitter. De tout façon, j’étais bien mieux sans lui. Et Calliope aussi.

Chapitre 3

« Calliope, vient ma puce, je t’ai préparé des cookies pour ton gouter. » Calliope avait désormais cinq ans. Nous habitions dans une petite maison à quelques rues dans la maison de ma mère. J’avais ouvert une petite librairie dans le centre de Melbourne. J’aimais ma vie et tout allait pour le mieux. « CALLIOPE ! » Elle devait surement être dans sa chambre à s’amuser. Seulement, ce n’était pas dans ses habitudes de mettre du temps à descendre surtout lorsqu’il s’agissait de cookies. Je montais les quelques marches pour me rendre dans sa chambre. Je poussais la porte et aperçut ma fille au sol inconsciente. Je ne perdus pas une minute de plus pour me rendre à l’hôpital. Sur le chemin, j’appelais ma sœur et ma mère. Nous sommes très soudées et dès qu’il arrive quelque chose, je les préviens. Dans la voiture, Calliope reprit connaissance ne se souvenant pas qu’elle s’était évanouie. Je commençais à m’inquiéter. Deux heures à attendre dans la salle d’attente avant qu’un médecin ne vienne nous voir. Calliope passa une série d’examens. Je ne sais pas combien d’heures nous sommes resté à l’hôpital mais pour moi, ça m’a semblé une éternité. Ma fille était la chose la plus importante dans ma vie. J’avais peur qu’on l’annonce la pire des choses. Calliope s’était endormi dans mes bras lorsque le médecin nous reçut dans son bureau. Le visage du médecin ne me semblait pas serein, il allait m’annoncer quelque chose. Je priais pour que ce ne soit rien, juste une baisse de régime. « Mademoiselle Sullivan, asseyez-vous. » Je pris place sur le fauteuil en essayant de ne pas réveiller mon soleil. Il prit un stylo dans ses mains et commença à le faire tourner. Je respirais en essayant de me calmer. « Votre fille… votre fille a une tumeur maligne. Nous ne pouvons pas l’enlever, ça serait trop dangereux. Je suis désolé. Ne vous inquiétez pas… » « Ne vous inquiétez pas, ne vous inquiétez pas. Vous vous écoutez. Vous m’annoncez que ma fille a une tumeur et vous me dites de ne pas m’inquiéter. » Les larmes commençaient à couler le long de mes joues. Cet homme était vraiment un idiot. Je ne dis plus aucun autre mot, je quittais cet endroit en gardant ma fille près de moi et lui chuchotant que tout allait bien se passer.

« Donne nous la force d'affronter toutes les étapes de notre deuil, alors que nous faisons nos adieux à notre soeur, Calliope. » Le vent faisait voler mes cheveux, mes joues étaient humides. Nous étions au mois de novembre. Tout le monde était partit, j’étais seule devant cette immense trou où on avait descendu le cercueil. Je sentis la main de ma sœur venir se glisser dans ma main. « Viens, Leona, on doit rentrer. Tu vas attraper froid. » Je tremblais mais ça m’était bien égal. Je ne voulais pas la quitter, je voulais rester encore un peu près d’elle. Lorsqu’on perd un proche, on a l’impression que le monde vous écrase. Et c’est le cas, c’est l’impression que mon soleil a disparu que l’enfer s’empare de moi. Je ne sais pas si je suis prête à avancer sans elle. Elle aurait voulu sa maman continue d’avancer et elle l’avait fait en m’écrivant cette lettre. Elle voulait que je refasse ma vie, que je tombe de nouveau enceinte, que je vive sans elle. Elle disait sans cesse que même si elle n’était pas sur terre, elle saurait toujours dans mon cœur quoiqu’il arrive. Je lançais la rose rouge sur le cercueil et murmurait un « je t’aime ».

« Leo, tu ne peux pas rester comme ça. Tu dois te reprendre en mains. Qu’est-ce que penserais ta fille si elle te voyait comme ça ? » « Je t’interdis de parler d’elle comme ça. » Je pouvais me montrer extrémement méchante surtout lorsqu’on évoquait Calliope. J’avais tellement mal que je m’en prenait aux gens que j’aimais surtout à ma sœur qui était toujours là pour me remonter le moral. Je me sentis coupable. « Je suis désolé, Halona. Pardonne-moi. » Elle sortit de son sac, un page où quelques choses étaient écrit. J’attrapais le papier qui parlait d’un camp afin d’aider des gens. Je lui rendais sa feuille, pas question que j’aille là-bas. Je n’étais pas prête à voir la misère et à m’attacher à des enfants qui pouvaient mourir d’une petite minute à l’autre. J’avais trop donné ici. Je n’avais pas envie de rejouer la même scène. « Tu vas venir avec moi Leo. Ça va te faire du bien, tu as besoin de laisser Melbourne derrière toi, de penser à autres choses. » un mois plus tard, voilà que j’embarquais dans un avion direction le Guatemala. Je me demande encore comment j’ai pû accepter une telle chose. Faire du bénévolat ne me dérange pas du tout au contraire, j’aime aider les autres. Seulement, je ne suis pas encore prête à le faire. Pas avec ce qui s’est passé mais on ne peut rien refuser à Halona. Elle sait vous faire craquer, et vous faire dire oui.