Pour la première fois depuis mon arrivée au campement, je n’avais pas envie d’aller aider les autres. J’avais juste envie de prendre du temps pour moi et en même temps découvrir l’endroit où j’avais décidé de vivre pendant quelques temps. Et oui, car depuis un mois, je n’avais pas pris la peine de visiter les lieux, n’ayant qu’une envie, celle d’oublier mon ancienne vie et le seul moyen était de m’occuper l’esprit. Couchée sur le dos, je me demandais ce que j’allais visiter, car j’avais toujours entendu que pleins d’endroits étaient merveilleux à visiter. Après de longues minutes de réflexion, je me levais et ôtais mon bas de jogging et mon T-shirt contre un jeans de couleur clair et un top jeune pâle. Je me fis ensuite une rapide queue de cheval pour que mes cheveux ne me dérangent pas durant ma petite promenade. Maintenant que j’étais prête, il ne me restait plus qu’à savoir où me rendre et surtout avec qui. Et oui, je me voyais mal découvrir l’endroit toute seule, même si je n’étais pas froussarde. Me promener avec quelqu’un était beaucoup plus sympathique que toute seule, mais il fallait juste que je trouve la bonne personne. Je me voyais mal me promener de longues heures avec une personne que je connaissais à peine et avec qui j’avais du mal à m’entendre. D’habitude je n’avais pas de mal à me lier d’amitié avec les personnes qui m’entouraient, mais étonnement, depuis mon arrivée, j’avais très peu d’amis. Peut-être avais-je peur de souffrir comme dans le passé et donc j’étais en train de me forger une carapace. En y pensant, une grimace apparue sur mes lèvres et un petit soupir s’échappa d’entre mes lèvres. Hésitant quelques secondes à sortir pour aller voir quelqu’un, je me demandais toujours où j’allais me rendre pour me promener, car même si l’endroit était immense, je ne connaissais rien et j’avais un peu peur de me perdre.
Laissant s’échapper un nouveau soupir d’entre mes lèvres, je sortis pour aller manger et surtout trouver quelqu’un qui, comme moi, n’avait pas envie de travailler et surtout qui avait envie de visiter l’endroit. Les bras croisé sur ma poitrine, je regardais les alentours, marchant au ralenti, essayant de trouver la bonne personne. Dire ce que cela faisait un mois que je me trouvais sur place et je ne connaissais quasiment personne. Bien entendu, je connaissais le prénom de certaines personnes, mais je ne leur avais pas forcement parlé. Mon regard se promenait sur les alentours et au bout de longues minutes, celui-ci se déposa sur un jeune homme qui me tournait le dos. Vu sa taille, je l’aurais reconnu entre mille et même les yeux fermés, j’aurais pu savoir qui c’était. Un petit sourire en coin apparu alors sur mes lèvres et silencieusement, je me dirigeais vers lui. Je venais de trouver la personne idéale, il ne me restait plus qu’à espérer qu’il veuille bien venir. Enfin, de toute façon il n’aurait pas le choix, car j’avais déjà mille et un prétextes pour qu’il accepte. Une fois derrière lui, je déposais un grand sourire sur mes lèvres et lui tapota légèrement l’épaule. Je ne savais pas du tout ce qu’il était en train de faire et tant pis s’il devait arrêter quelque chose d’important.
« Salut M’sieur, comment vas-tu ?? »
Boone Mulvey-Burgess BOONE ϟ Je l'emmène au bord de l'eau, faire l'amour en VO.
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Hakuna Matata Mood: Carnet d'adresses: Jukebox: onerepublic - all the right moves
Et voilà, voilà comment tout avait commencé. Poliment, elle m'avait salué. Poliment, elle m'avait exposé ce qu'elle attendait de moi. Poliment, elle m'avait trouvé un argument de taille, contre lequel il m'était délicat de décliner. Pourquoi ? Pourquoi j'avais accepté ? Bonne question. Ça, elle était belle blondie dans son rôle d'aventurière, Lara n'avait qu'à bien se tenir. Non mais sérieusement, cette balade commençait à me rendre dingue. J'avais chaud, j'avais faim maintenant, et les moustiques ne me lâchaient pas d'une semelle. Quelle belle matinée, non ? Franchement, j'avais autre chose à faire. En réalité, non. Je n'avais rien à faire, rien de chez rien. Ni même un petit travail communautaire. J'en avais tellement envie, à cet instant, et j'avais surtout envie que les moustiques me foutent la paix. Moi râleur ? Juste un peu. Bon d'accord, énormément. Mais au bout d'une heure de marche, et tout ça pour une bande moustiques qui se battaient en duel, sincèrement c'était normal de l'être. Et pour couronner le tout, ma chère aventurière avait tendance à être maladroite, mais dieu merci elle n'avait, pour le moment, trébuché sur aucun grain de terre. Nette amélioration. Malheureusement, le pire arrivait peut-être. J'étais inquiet, inquiet de la voir se tenir au bord d'une falaise. Elle était capable de tomber. « Hé blondie, tu devrais me tenir la main, ou non, tu devrais plutôt éviter le bord. » Me tenir la main, elle était capable de m'entraîner avec elle. Quand bien même, ma phrase était purement taquine. Elle n'était pas si maladroite au point de basculer dans le vide, si ? Ça serait dommage, un si beau morceau. Car sincèrement, elle était superbe notre blondie, une belle blonde. Elle avait même un polichinelle dans le tiroir. Elle avait terminé par me l'avouer, après m'avoir vomi sur le pantalon. Belle rencontre. Mais pour l'heure, il était question de balade et alléluia, aucune nausée à l'horizon. Et que dire de la toile de fond, du décor ? Que dire de cette vue ? Jolie. J'avais beau cherché un défaut à cette toile, j'avais beau abominé le moindre moustique, la vue était belle. En toute sincérité, l'endroit était sublime. Poétique moi ? Ça devait être cet air qui me retournait le cerveau. Quant à notre belle blonde, elle restait sage, aucune gaucherie. Respect. En m'imaginant son côté maladroit, un sourire en coin s'enticha de ma bouche. Elle n'en ratait pas une. « Bon, on rentre avant le drame ? Et ne tentes pas de parler en marchant, tu risquerais de tomber. Ça demande beaucoup de concentration, et comme tu es capable de tomber en mangeant un bonbon, c'est mieux que l'on rentre. » Quoi ? J'avais envie de rentrer, de retourner au bercail, de m'allumer une clope. Et merde ! J'avais oublié mon paquet ! Mais bon, de toute manière, il était déconseillé de cramer une cigarette devant une femme enceinte. En voilà une, une de mes bonnes manières et les autres restaient encore une ombre au tableau. Je m'étais avancé, les mains dans les poches de mon bermuda. Putain, c'était haut ! Mais la vue était inimaginable.
Etonnement, il ne m’avait pas fallut bien longtemps avant de convaincre le jeune homme de me suivre dans ma petite promenade. Je m’étais étonnée moi-même de voir que tous les arguments sortaient de ma bouche, sans que je n’aie vraiment besoin de réfléchir. J’étais bien contente de l’avoir avec moi, car sachant que j’étais plutôt maladroite, il serait là pour me rattraper au cas où je finirais le nez dans la poussière. De plus, c’était l’une des seules personnes en qui j’avais confiance et surtout, c’était l’une des rares personnes à savoir ma vraie raison d’être ici. Je n’avais malheureusement pas pu le lui cacher, vu que j’avais eu une nausée juste sur son pantalon. Vraiment, pour une première rencontre j’aurais pu mieux faire, mais au moins j’étais certaine que notre rencontre resterait dans nos mémoires. Un petit sourire sur les lèvres, j’avançais tranquillement, déposant mon regard sur les alentours. J’avais vraiment eu une très bonne idée en choisissant la falaise, car l’endroit était juste magnifique, voir même magique. Peut-être que si j’étais ici pour une raison autre que la fuite, j’apprécierais encore plus l’endroit, mais ce n’était malheureusement pas le cas. Je ne savais pas vraiment depuis combien de temps nous étions parti en ballade, mais cela devait faire un moment, car le soleil tapait de plus en plus et les moustiques nous tournaient de plus en plus autour. Entendre Boone râler jusqu’à côté de moi, me donnait envie de rire, car depuis que nous nous connaissions, il n’avait jamais arrêté de râlé, mais bon je n’allais pas m’en plaindre, car au moins il mettait l’ambiance. De plus, cela faisait parti de son charme et c’était pour cela que je l’appréciais.
J’avais de plus en plus envie de me pencher en avant pour regarder à combien de mettre du sol nous étions, mais malheureusement pour moi, au moment où je voulus le faire, la voix du jeune homme retentit à mes oreilles. Je détournais donc le regard du vide pour le regarder lui et je lui tirais tout tranquillement la langue avant de laisser un petit rire s’échapper de mes lèvres. Lui tenir la main ?? Il n’avait donc pas peur qu’avec maladresse je l’entraine avec moi dans une chute… Et bien, il était beaucoup plus aventureux que je le pensais. « Je veux bien te tenir la main, mais il faut donc que tu t’approches un peu de la falaise, car je ne compte pas reculer. » Un petit sourire apparu sur mes lèvres et je fis mine d’avancer encore un peu plus contre le bord, déposant mon regard sur le vide et sur Boone qui ne savait plus vraiment quoi faire. Finalement, je m’arrêtais et me retourna pour lui faire face, déposant mes mains sur mes hanches et inclinant légèrement ma tête un petit sourire mystérieux sur les lèvres. En entendant sa remarque, je fis une petite mine toute triste et observa les alentours. Jusqu’à maintenant je n’avais pas encore fais une seule gaffe, mais il fallait quand même que je fasse attention, car je faisais toujours des catastrophes quand je ne le voulais pas. Un petit soupir s’échappa d’entre mes lèvres et je lui fis des petits yeux tout triste, qui j’espérais allait l’attendrir pour encore quelques heures. « Oh ben pourquoi rentrer alors que comme tu viens de le dire, je n’ai pas encore fais de catastrophe ?? Et puis, arrête de le dire car c’est comme cela que sa va se produire et pour tout t’avouer, je n’ai pas forcement envie de finir en bas de la falaise. » Je lui pris rapidement la main et avec un grand sourire je repris ma marche, un peu plus rapidement, pour lui prouver que je savais parfaitement marcher. J’avais même envie de l’entrainer dans une course, mais je me retins, en tout cas pour le moment.
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J'avais encore une année à tirer, une année à travailler pour me racheter une conduite. Me racheter une conduite ? Quelle belle phrase. J'avais beau tondre, ou clouer, ou scier, en résumé me rendre utile, et bien ça ne m'aidait pas à être meilleur, à être quelqu'un d'autre. Personne ne changeait, entièrement. Pertinemment, mon côté virulent revenait, il revenait à l'attaque et à la moindre occasion. Qu'elle était la raison de ma présence au camp ? Rien d'autre qu'une bagarre. Qu'une bagarre amenant tout droit mon beau-frère, ex beau-frère à l'hôpital. En tapant ma sœur, il avait lui-même commandé un lit d'hôpital. Sur le coup, ma rancune m'avait dominé et actuellement encore. Mais pour en revenir à notre expédition, et à notre blondie nationale, notre Bob Morane au féminin, elle m'inquiétait encore, avec sa manie à tanguer à tout moment. Mais là, elle me surprenait à être encore debout, à tenir debout. Malgré tout, on n'était pas à l'écart de la malchance, de la fatalité. Mon œil restait ouvert. « Nan sérieusement, tu devrais t'éloigner. J'ai un drôle de pressentiment, surtout parce que tu es foutrement maladroite. » Et ce n'était pas rien de le dire. Mais inutile de me répéter, elle était maladroite, ce n'était pas nouveau. Pourquoi ne se reculait-elle davantage ? Était-elle suicidaire ? Peut-être. Mais avec un peu de sérieux, elle devait être surtout folle. Folle de s'amuser avec la scoumoune au train. Moi je n'avais qu'une envie, foutre le camp ! Ça n'était pas un secret. Et dans ma mésaventure, la chaleur n'était pas le pire, non. Car au bout d'un an, le climat m'était quand même un peu familier. J'étais régulièrement vêtu d'un bermuda et d'un marcel, la grande classe. Mettre davantage serait du kamikaze. Sur cette falaise, rien ne venait entravé la beauté du lieu. Ça avait un côté, les aventuriers de l'arche perdue ou du même genre. Quand bien même, retourner au camp serait une bonne idée. Pourquoi restait-elle plantée ? J'avais envie de l'emmener avec moi, contente ou non. « Me voilà rassuré, blondie. » Ma phrase était ironique et le ton de ma voix le démontrait complètement. Et voilà qu'elle me prenait la main, m'embarquant dans une marche. Elle venait de m'ôter un doute. Elle était bel et bien folle, cintrée, timbrée. Heureusement, avec force et légèreté, ma main prisonnière de la sienne, l'arrêta net. Mais où marchait-elle ainsi ? En direction d'une énième bourde. « J'abandonne. Je rentre. » Ça n'avait rien de sincère comme phrase, pourtant elle semblait l'être. Je me retournai tout en retirant ma main de la sienne. Mon souhait ? Qu'elle me suive. Par crainte de rester toute seule à cet endroit. Par abandon. Mais le principal était qu'elle me suive. Et si elle restait ? Si elle était têtue ? Merde, elle l'était ! J'anticipai sa réaction. Et une idée venait de me traverser l'esprit, si bien sûr elle décidait de rester.