Sujet: Nous sommes tous des immigrés, il n'y a que le lieu de naissance qui change || uc. Mar 8 Fév - 19:35
KASPER JOSE FERNANDEZ
La pauvreté paraît bizarre aux riches. Ils ont du mal à comprendre pourquoi ceux qui ont faim ne sonnent pas pour qu'on leur serve le déjeuner.
(c) freeze (tumblr)
i wanna know everything about you, loser.
NOM(S) ▬ Fernandez. PRÉNOM(S) ▬ Kasper José. DATE & LIEU DE NAISSANCE ▬ né le 25 avril, à Guatemala City. ÂGE ▬ Vingt ans. ORIGINE ▬ Guatémaltèque. GROUPE ▬ working for mister Larez. AVATAR ▬ Steven Strait.
cause you help us, we wanna know you
PSEUDO ▬ deby. ÂGE ▬ dix-huit ans. SEXE ▬ [x] mademoiselle [ ] monsieur PAYS ▬ france. COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? ▬ par partenariat.
Dernière édition par Kasper J. Fernandez le Mer 9 Fév - 10:38, édité 3 fois
Sujet: Re: Nous sommes tous des immigrés, il n'y a que le lieu de naissance qui change || uc. Mar 8 Fév - 19:36
we don't exactly all living la vida loca, don't we?
« - Hey Kasper ! ». Le gamin en question se retourna pour observer son interlocuteur. Il n’était pas bien grand, ni bien musclé. Il devait avoir douze ans tout au plus. Il était bronzé et ne portait pas de chaussures. La vie était d’une précarité sans égale, mais lui, il était heureux, simplement. Il était libre. Libre de faire ce qu’il voulait quand il le voulait. A douze ans, quel gamin peut prétendre la même chose ? Pourtant, c’était monnaie courante là où il vivait. Kasper était un gosse issu d’une famille très pauvre, comme il y en avait tant au Guatemala. Il était né et avait grandi à Guatemala, la ville et sa maison était essentiellement composée de carton et de terre. Il était l’aîné d’une famille de quatre enfants et prenait soin d’eux tandis que son père travaillait nuit et jour et sa mère s’occupait tant bien que mal du petit dernier, Pedro, qui était âgé de quelques mois seulement. De sa démarche vive et agile, Kasper s’approcha de l’homme tatoué qui l’avait appelé quelques secondes auparavant. C’était Javier. Il le connaissait très bien. De toute façon, tout le monde se connaissait ici. Et puis Javier avait une réputation dans la ville. Il était le chef, le chef d’un gang. Ils étaient les rois du monde et Kasper avait déjà travaillé une ou deux fois pour eux. Javier éprouvait une certaine sympathie pour le jeune Kasper. Il était agile, malin, intelligent et avait un sens de la loyauté nécessaire pour intégrer ce gang. Douze ans était l’âge idéal. Or, le petit Kasper refusait de se soumettre à Javier. Il était assez malin pour savoir que faire parti d’un gang n’était franchement pas la meilleure chose à faire. Certes, ainsi, il aurait une sécurité à la fois financière et morale, mais au prix de quoi ? Les membres du gang étaient des tueurs, si l’on s’attaquait à l’un de leurs membres, on mourrait dans les secondes qui suivaient. Ils pratiquaient également le trafic de drogue tout comme il possédait un réseau de prostitution. Kasper ne voulait pas entrer dans ces combines, au risque d’y perdre son humanité. Et puis les guerres des gangs voisins étaient fréquentes et très meurtrières. Vivre au Guatemala à cette époque n’était franchement pas la meilleure chose qui pouvait vous arriver. Le grand homme tatoué, Javier, se contenta, dans un premier temps, de sourire à l’enfant qui venait de se poster face à lui. Il tira sur sa cigarette et le toisa quelques secondes. De longues secondes. Ce gosse avait décidément quelque chose et c’était pour cette raison qu’il s’accrochait autant et désirait plus que quiconque le faire entrer dans son gang. Il avait une hargne dans le regard, quelque chose de presque sauvage. Il lâcha alors sa cigarette et s’exprima : « - alors, t’as réfléchi à mon offre, gamin ? ». Il ponctua sa phrase par un cracha sur le côté avant de reposer son regard vide d’humanité sur le gosse en face de lui. Kasper, lui, se contenta d’émettre un petit rire. C’était à chaque fois la même chose. Javier s’accrochait tant bien que mal. Il aurait pu avoir peur. Il aurait du avoir peur face à cet homme qui avait tué tant de gens, juste pour le plaisir ou par honneur. Mais Kasper savait que Javier l’appréciait et qu’il ne lui ferait pas de mal tant qu’il ne le provoquait pas. « - écoutes Javier, je/ ». Le jeune homme fut coupé par un cri, un cri aigu et strident. « - KAAAAAAAAAAAASPEEEEEER !!! ». Pas de doute, c’était sa mère. Et s’il n’avait pas peur du tout devant un chef de gang tel que Javier, sa mère, au contraire, lui fichait une frousse pas possible. Il regarda alors Javier, haussa les épaules et partit en courant. Il courait si vite qu’on avait du mal à le voir passer. Il reçut des salutations de certains commerçants, mais continua tout de même sa course effrénée. Il y avait du monde, le soleil tapait fort sur sa peau bronzée, il transpirait, mais il s’en fichait. Il entra alors dans le bidonville où il vivait depuis sa naissance et traversa les étroites allées avant de débarquer en trombe dans ce que l’on pouvait appeler une maison. « - Oui Mama ? » Sa mère, qui était alors en train de cuisiner avec le peu qu’elle avait, s’occupant également de son dernier petit frère, se retourna vers lui, l’embrassa fortement sur la joue, procurant un grognement de la part du garçon, et le coiffa à l’aide de sa main droite, du mieux qu’elle le pouvait. « - Ton père a à te parler, il t’attend prêt du lac… ». Kasper hocha positivement la tête et après avoir ébouriffer sa chevelure brune, sortit de la case, et s’embarqua dans les longues allées du bidonville, afin de se retrouver sur le bord du lac. Enfin… le mot lac n’était franchement pas très approprié. Par lac, les habitants désignaient l’étendue d’eau où certains allaient se laver, d’autres simplement se baigner, ou encore jeter leurs ordures. C’était tous ce qu’ils avaient et si cela pouvait être vu comme une eau plus que polluée, eux, ils préféraient le nommé lac. Il dévala alors la petite côte recouverte d’ordures diverses et variées et rejoignit son père qui était assis à même le sol, les pieds dans l’eau. Il fit de même, de toute façon il ne portait qu’un vieux short et ne mettait que très rarement des chaussures. « - Kasper, mon fils… Mon garçon… ». Son père semblait… triste. C’était peut-être la première fois de sa vie qu’il le voyait ainsi. Son père était un homme plein d’optimisme. Malgré les conditions précaires dans lesquelles ils vivaient, ce père de famille avait toujours espoir d’une vie meilleure et il transmettait cet espoir à toute sa famille. Il travaillait le plus durement possible pour leur apporter une vie un tant soit peu plus confortable et s’en usait la santé. « - Tu as douze ans maintenant… tu es assez grand pour partir avec moi ! ». Kasper, qui observait alors ses pieds dans l’eau sombre du lac, releva immédiatement la tête et observa son père de son regard perçant. Partir ? Jamais de sa vie il n’avait été question de quitter Guatemala ! « - Partir ? Mais où ? Et maman ? Et Laura, Zulma et Pedro ? ». Non, il ne pouvait laisser ses deux petites sœurs et son jeune bambin de frère. Sa mère ? Encore moins ! Son père sembla réfléchir quelques secondes, puis reprit. « - Notre voisin, Miguel, m’a promis de prendre soin de ta mère, ton frère et tes sœurs. Et puis Laura est grande maintenant, elle pourra aider ta maman. Il faut que l’on parte pour le nord, on trouvera un travail et notre famille pourra mieux vivre ! Il faut qu’on le fasse Kasper, ça ne peut plus durer comme ça ! ». Kasper n’en croyait pas ses oreilles. Laisser sa mère ? Jamais de sa vie il n’y avait songé. Laura, assez vieille ? Non, Laura était une enfant de onze ans. Et Zulma ? Elle avait tout juste huit ans ! Quant à Pedro, il était si petit qu’il n’y avait même pas matière à le laisser seul ! Le père sembla percevoir la méfiance de son fils, mais il n’avait pas le choix. C’était dangereux, surtout pour un gosse de douze ans, mais il ne pouvait traverser la frontière seul, et puis si la migra les attrapait, ainsi, la présence d’un enfant allégerait peut-être leur sort ? Il fallait tenter le tout pour le tout….
Dernière édition par Kasper J. Fernandez le Jeu 10 Fév - 17:00, édité 10 fois
Sujet: Re: Nous sommes tous des immigrés, il n'y a que le lieu de naissance qui change || uc. Mer 9 Fév - 0:29
J'ai suivit ton avancement dans les questions... et je me suis dis OH EM GEE! ton choix d'avatar est excellentissime dans le genre incarner des personnes d'origines latinos, tu lui fait drôlement bien honneur.